La Hague

La hague

Legende mythe :

Les chèvres de Jobourg

Jobourg veut garder ses chèvres sauvages. Ce troupeau n’est pas une simple attraction touristique, même si les promeneurs sont ravis de l’apercevoir, mais joue un véritable rôle dans la préservation du paysage.

Avant la mécanisation, chaque exploitation agricole, petite ou grande, possédait une ou deux chèvres des fossés dont la fonction était aussi multiple qu’indispensable : elles débroussaillaient naturellement les haies et les landes ; elles fournissaient un lait riche pouvant éventuellement se substituer au lait maternel ; elles procuraient une viande délicieuse.

Cet élevage diffus a été abandonné dans les années 1970 et les chèvres laissées en liberté. Petit à petit, elles sont redevenues sauvages, et le troupeau s’est agrandi de façon naturelle et non contrôlée dans les landes de Jobourg.

Dans les années 1990, la prise de conscience se fait sur le risque de disparition du troupeau. On se rend compte que ces chèvres des fossés jouaient un rôle écologique dans la préservation du paysage des falaises : elles participaient à l’équilibre de la végétation en entretenant naturellement la lande et en prévenant ainsi les risques d’incendie.

En 1995, le groupe mammalogique normand (GMN) recense ces chèvres sauvages et met en garde contre le risque de disparition. Lors d’une capture du troupeau, 17 mâles et 4 femelles sont dénombrés alors que le ratio devrait être inverse. Une convention pour la gestion du troupeau est passée entre la commune de Jobourg, le GMN, le Syndicat mixte des espaces littoraux de la Manche (SYMEL) et le Conservatoire du littoral. Éric Oulhen et Christelle Bonnissent, gardes du Conservatoire du littoral, deviennent responsables du troupeau et s’attellent à le reconstituer..

 

En 2003, le troupeau a grandi, comptant 20 femelles et 15 mâles. L’équilibre a pu être rétabli. Malheureusement, 25 chèvres ont trouvé la mort lors de la tempête de mai 2003. Par chance, le troupeau a gardé son ratio de 6 femelles et de 4 mâles et deux nouvelles femelles sont déjà nées. Bientôt un nouveau recensement pourra être organisé à Jobourg. Les chèvres font maintenant partie intégrante du patrimoine de la commune.

 

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